PROJET HYDROMET : DEUX NOUVELLES CASERNES DE SAPEURS-POMPIERS OPERATIONNELLES AU BURKINA FASO

Fada N’Gourma et Gaoua disposent désormais de centres de secours d’urgence et de secours opérationnels. L’opérationnalisation desdits centres a été rendu possible grâce au projet HYDROMET, qui a acquis deux engins pompes au profit de la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC). En plus de cela, HYDROMET a offert à la protection civile du Burkina Faso : quatre ambulances dont une ambulance de réanimation, deux motos pompes, deux embarcations pneumatiques motorisés et trois Pick up Ford Ranger.

 Le projet HYDROMET-Burkina Faso est une initiative du Gouvernement burkinabè, financé par la Banque mondiale, le Fonds Vert pour le Climat et l’Etat burkinabè, en réponse aux effets néfastes des changements climatiques et la prévention des risques naturels. Il a pour objectif d’« améliorer les services hydrométéorologiques, climatiques et d’alerte précoce du pays et de les rendre plus accessibles aux secteurs et communautés visés ».

C’est allant dans le sens de ses objectifs que le projet a décidé d’accompagner la Direction Générale de la Protection civile et l’opérationnalisation des casernes des sapeurs-pompiers de Fada N’Gourma (Région de l’Est) et de Gaoua (Région du Sud-ouest) pour le bien être des communautés.

Un soulagement pour les populations de l’Est et du Sud-Ouest 

Longtemps desservi par la 9e compagnie d’incendie et de secours de Koupéla (province du Kouritenga/Région du Centre-est), la ville de Fada accueille l’opérationnalisation de sa caserne comme un soulagement au regard des nombreux incidents survenus ces deux dernières années (incendie du marché, incendie du dépôt de la CAMEG, etc). En outre, de par sa superficie (elle couvre 17% du territoire national) avec une population fortement active (3/4 de la population) et sa situation géographique (frontalière avec trois pays : le Bénin, Togo et Niger), la Commune de Fada est exposée à de multiples risques tels que les accidents de la circulation, les incendies, les inondations, les sécheresses et la crise sécuritaire entrainant des déplacements massifs de population et nécessitant l’intervention de la Protection Civile.

Pour sa part, la commune de Gaoua, traversée par deux routes nationales (RN 11 et 12) et frontalière avec la Côte d’Ivoire et le Ghana, est en proie fréquemment à de multiples accidents de la circulation occasionnant des pertes en vies humaines et des blessés qui ont besoin de secours. Aussi, les mines artisanales d’or sont-elles également sources de risques, en particulier les éboulements réguliers qui menacent la vie des artisans et l’utilisation de produits chimiques dans le traitement des minerais. Sans occulter les risques d’incendie dus à la croissance démographique et aux activités socioéconomiques.

Rapprochement des secours des populations : prévention des risques de catastrophes

Avec l’opérationnalisation de ces deux casernes, le temps d’intervention des secours s’est réduit drastiquement. Par exemple, pour porter secours aux populations de la ville de Gaoua, il fallait parcourir environ 200 km de Boromo à Gaoua et 80 km de Koupéla à Fada. Ce qui réduisait le succès des interventions et de sauvetage.

L’opérationnalisation de ces deux centres de secours a permis donc de réduire les délais d’intervention au profit des communautés vivantes dans ces localités.

En effet, une déconcentration des services de secours à l’intérieur du pays permet aussi une meilleure sensibilisation des populations sur les risques de catastrophes. Aussi, les formations sur  les gestes de premiers secours deviennent  accessibles aux citoyens, leur permettant une auto-prise en charge dans l’attente des secours habilités.

 

 

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